The cloud-flags are not patriotic symbols, but raise questions about communities, national identity, cross-border flow and fraternity. Human realities and shared memory are at the heart of the artistic project.

Clouds, through their lightness and their movement, symbolize freedom. Clouds fascinate us as they are fleeting, intangible, almost immaterial. They deny the concrete and mundane. The image of clouds always takes us elsewhere, further away, beyond human borders, beyond that which forms the foundations of society (family, economy, religion, patriotism) in the same way as the outsider who is questioned in Charles Baudelaire’s poem. The outsider is a travelling man, with no ties. Asked about what he loves best, he rejects family, friends, homeland, beauty and wealth before concluding: “I love clouds….. clouds which pass … over there … the marvelous clouds!” Clouds embody freedom, they violate defined territories. Clouds act as a call towards infinity, beyond the borders established by mankind, whether they be real or symbolic borders.

lundi 25 avril 2011

Beyond the borders / Le transfrontalier

L’image des nuages nous emmène toujours ailleurs, plus loin, par-delà les frontières des hommes, par-delà ce qui fonde la société même (famille, économie, religion, patriotisme) à l’instar de cet étranger que l’on interroge dans le poème de Charles Baudelaire. L’étranger est un homme de passage, il est sans attaches. Interrogé sur ce qu'il aime le mieux, il récuse la famille, les amis, la patrie, la beauté et la richesse, avant de conclure : « J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages ! ». Les nuages incarnent la liberté, ils transgressent les territoires définis. Les nuages agissent comme appel vers l’infini, par-delà les frontières érigées par les hommes, qu’il s’agisse de frontières réelles ou symboliques. Le mouvement des nuages dépasse les frontières, les limites de territoires, il symbolise le transfrontalier.
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Das Bild der Wolken führt uns immer anderswohin, weiter weg, jenseits der Menschengrenzen, jenseits dessen, was die Gesellschaft ausmacht (Familie, Wirtschaft, Religion, Vaterlandsliebe), so wie bei dem Fremden, der in Charles Baudelaires Gedicht gefragt wird. Der Fremde ist ein vorübergehender Mensch, ohne Bindungen. Darüber gefragt, was er am liebsten hat, verwirft er die Familie, die Freunde, das Vaterland, die Schönheit und das Reichtum, und schließt mit: « Ich liebe die Wolken…die Wolken, die vorüberziehen… dort… die wundervollen Wolken ! ». Die Wolken verkörpern die Freiheit, sie gehen jenseits der abgegrenzten Gebiete. Die Wolken wirken wie ein Appell zum Unendlichen, jenseits der von den Menschen festgesetzten Grenzen, sei es reelle oder symbolische. Die Bewegung der Wolken geht über die Grenzen, die Gebiete hinaus, sie symbolisiert das Überschreiten von Grenzen.

mardi 12 avril 2011

TWIN CITIES


Le projet artistique But… the clouds consiste au déploiement de drapeaux-nuages dans différentes villes et sites en fonction de liens géographiques, économiques, historiques, symboliques. En 2011/2012, le projet se déploie entre Mulhouse et des villes avec lesquelles Mulhouse entretient des relations de jumelage : Chemnitz et Kassel (DE) et Timisoara (RO). Entre mai et juin 2011, Anne Immelé a réalisé des prises de vue de nuages dans ces villes. Une photo de nuage a été choisie pour chaque ville puis imprimée sur un drapeau. Dans chaque ville, une installation réunira les drapeaux-nuages issus de ces prises de vue. Les sites sont des mâts municipaux choisis en fonction de leurs caractéristiques de visibilité, de spécificité géographique ou historique. Le nom de chaque ville et la date de prise de vue seront inscrits sur les mâts. Les installations in situ sont prévues en juillet-août 2011 à Timisoara (place de le victoire) et d’avril à juin 2012 dans les autres villes. /// Das Kunstprojekt « But… the clouds » besteht darin, Wolkenfahnen zugleich in Mulhouse (FR) und in Städten zu zeigen, mit welchen Mulhouse eine Partnerschaft und Mitarbeit pflegt : Kassel, Chemnitz, Freiburg (DE), Temeschwar (RO). Anne Immelé hat die Wolken in den Himmeln dieser verschiedenen Städte fotografiert. In jeder Stadt wird eine Installation die Wolkenfahnen aus diesen Aufnahmen versammeln. Dazu werden Fahnenmasten bevorzugt, welche nach ihrer Sichtbarkeit, geografische und historische Eigenschaft ausgesucht werden. Der Name jeder Stadt wird auf den Fahnenmasten stehen. Das Installieren in situ ist für Juli 2011 in Temeschwar und 2012 in den anderen Städten vorgesehen.