The cloud-flags are not patriotic symbols, but raise questions about communities, national identity, cross-border flow and fraternity. Human realities and shared memory are at the heart of the artistic project.

Clouds, through their lightness and their movement, symbolize freedom. Clouds fascinate us as they are fleeting, intangible, almost immaterial. They deny the concrete and mundane. The image of clouds always takes us elsewhere, further away, beyond human borders, beyond that which forms the foundations of society (family, economy, religion, patriotism) in the same way as the outsider who is questioned in Charles Baudelaire’s poem. The outsider is a travelling man, with no ties. Asked about what he loves best, he rejects family, friends, homeland, beauty and wealth before concluding: “I love clouds….. clouds which pass … over there … the marvelous clouds!” Clouds embody freedom, they violate defined territories. Clouds act as a call towards infinity, beyond the borders established by mankind, whether they be real or symbolic borders.

vendredi 15 juillet 2011

14 juillet à Timisoara



© Anne Immelé, But...the clouds

Le 13 juillet au soir, avant d'aller à la réception organisée par l'Institut français à l'occasion de la fête nationale, je demande à Samir - expatrié français - de défiler avec l'un des drapeaux-nuages sur la place de la Victoire ( Plata Victoriei ). Anciennement place de l'Opéra, elle a été renommée après la chute du régime communiste et de la dictature de Ceausescu. La cathédrale Orthodoxe, comme la place de la Victoire sont des lieux symboliques de la révolution de 1989. 
Être à Timisoara - ville qui affiche son multi-ethnisme et son multiculturalisme - est occasion de participer à la commémoration de la fête nationale d'une autre manière. C'est aussi l'occasion de réfléchir aux significations du drapeau-nuage.

Les drapeaux nationaux symbolisent un pays, une nation. Historiquement, pour chaque peuple, le drapeau exprime la joie et la douleur, la victoire, et la défaite : « il est nous tout entier. Le chiffon en lui-même n’est rien : toile, soie ou étamine, l’idée qui s’y rattache est tout. Et cette idée est celle de Patrie. » (Hacks/Linarès Histoire du drapeau français). De même que la langue, que l’hymne, que le folklore, le drapeau participe de la construction d’une identité nationale. En tant que symbole de la nation, le drapeau rassure, car il affirme la continuité malgré les évolutions économiques et sociales. Le drapeau-nuage n’incarne pas une attache nationale rassurante, mais il donne à voir, la mouvance même. En cela ce drapeau est un signe d’instabilité ne permettant plus de se rapprocher d’une identité nationale précisément définit.
Le drapeau-nuage ne véhicule pas l’idée de Patrie, mais celle de l’humanité, en écho à l’importance du transfrontalier, du flux et de l’échange entre tous les peuples. Ce drapeau questionne le rapport entre l’universel et le particulier, entre le local et le global

mercredi 13 juillet 2011

"Norii" (1979) Petru Cretia / "Clouds" by Petru Cretia


Tinu Parvulescu, professeur à l'Université de Timisoara, me parle d'un recueil de  considérations poétiques et philosophiques sur les nuages écrites par Petru Cretia. J'apprends par la même comment se nomme le nuage en roumain : "norii". Il n'existe pas de traductions française, c'est pourquoi je livre ici les recommandations d'un blogger roumain : « Intalnirea cu Norii lui Petru Cretia se situeaza undeva la granita dintre binecuvantare si soc. Soc pentru ca rareori poti intalni idei mai simple si mai pure decat aceea de a scrie o intreaga carte cu nori, vant si ceturi, cu umbre si stele. Binecuvantare pentru ca fiecare din gandurile insirate miraculos de catre Cretia te elibereaza dintr-o rutina a lecturii si a starilor pe care le astepti de la lectura. Ai senzatia ca fiecare rand arunca o lumina blanda pe suprafatele marelui mister care te inconjoara si te intrebi, intr-o continua mirare, cum de nu ai vazut tu, inainte, minunile acelea. S-a scris despre Norii ca ar fi "jurnal meteorologic". Nimic mai nedelicat. Aici, cerurile sunt, intr-adevar, obiect de contemplatie, dar mult mai fascinant este ca ele devin un vehicul catre propria gasire. Cartea este cu nori, dar despre sufletul lui Petru, care privind in sus, isi descopera... adancurile. Din balansul acesta de privire-afara - privire-inauntru se naste rostul atat de frumos al cartii. As recomanda cartea atat celor dornici de lectura, dar si ... melomanilor (daca faceti parte din ambele "tabere", savoarea lecturii se va dubla, cu siguranta). Cuvantul lui Cretia, energia tandra cu care-si framanta frazele fac din Norii o carte care naste sonoritati de o misterioasa claritate. La nici o alta carte citita nu am mai resimtit senzatia aceasta, de simfonie cantata in soapta, de incantantie limpede. Cum suna acest allegretto: "Priveste cerul ca pe-o simpla intamplare si are sa-ti para mai frumos, si ai sa fii mai fericit in vesnicia clipei fara timp" (p. 75). Sau allegro: "Intre doua furtuni exista ceasuri cand toate mirosurile par sa se fi ucis unul pe altul si nu ramane decat mireasma desarta si feciorelnica a cerului" (p. 78). Sau adagio, preferatul meu "Privind, privind mereu, ai sa-ntelegi, fara indoiala c-ai sa intelegi, ca viata este un prilej" (p. 85). Pentru cei mai rigurosi dintre cititori, am o singura veste proasta: scrisa pentru a fi rasfoita, si nu citita liniar, lectura "la sir" este foarte dificila la Norii. Pentru mine, e cartea pe care nu voi sti vreodata daca am citit-o integral. Si probabil ca voi fi in continuare incapabil sa o incadrez scrupulos la raftul cu "metafizica", "religie", "jurnal" sau "filozofie". Si, sincer sa fiu, neputinta asta imi place. » Silviu Man 

lundi 11 juillet 2011

Expoziţie de fotografie "Memento mori"


Expoziţie consacrată fotografiilor extrase din seriile „Memento mori” şi „WIR”, aparţinând artistei Anne Immelé, o serie a secvenţelor care ilustrează vulnerabilitatea, natura instabilă şi muritoare a oricărei fiinţe sau lucru.
Anne Immelé, născută în 1972 la Mulhouse, a studiat la Şcola Natională Superioară de Fotografie din Arles şi la Universitatea Laval din Québec. A participat la numeroase expoziţii, în Quebec, Germania, Suedia…


Vernisaj: luni, 11 iulie ora 19

Vernissage le 11 juillet à 19h à l'Institut français.  / Centre culturel Français, Bd CD Loga n°46. 300020 Timisoara / ccftimisoara.ro 

mardi 5 juillet 2011

"Willkommen – nichts ist süßer denn die Heimat"


© Anne Immelé, Welecho

Vorstellungen täglich: 10Uhr/13Uhr/17Uhr/20U. Ein Stück Ausstellung Theater Asyl.
Nicht jeder, der Einlass begehrt, ist auch willkommen – diese Erfahrung machen Jahr für Jahr tausende Menschen, die sich auf der Suche nach Schutz vor Vertreibung, Verfolgung oder Hunger auf den Weg nach Europa machen.

Gemeinsam mit Migranten, die in Chemnitz leben, gestalten deutsche Künstler und Theatermacher im „Weltecho“ mit Installationen, Spielszenen und Interaktionen einen Erlebnisraum, dessen Besucher einige Stationen von Flucht und Asylsuche sinnlich und emotional nachvollziehen können.

Wer diesen Raum betritt, begibt sich in die Hände von Schleusern und Schleppern. Auf ihn wartet eine Flucht-Reise, die Geschick und Mut erfordert. Immer läuft man Gefahr, auf dieser Reise verloren zu gehen, sprich abgeschoben zu werden. Wer Glück hat, gelangt nach mehreren Etappen zum Asylverfahren. Wer gebraucht wird, darf bleiben.

Den Erlebnisraum gestalten:
Franziska Grohmann, Rike Schubert, Saskia Wunsch, Timm Burkhardt, Steffan Claußner, Thomas Gnahm, Frank Maibier, Michael-Paul Milow, Bruno Nagel, Sebastian Zarzutzki.

weltecho  im Haus "Kammer der Technik", Annaberger Straße 24, Chemnitz

lundi 4 juillet 2011

Représentations du transfrontalier

Représentations du transfrontalier sous la direction d’Angeliki Koukoutsaki-Monnier

Centre de recherche sur les médiations
(Université de Lorraine, Université de Haute-Alsace)

"Comment analyser les identités, les pratiques, les gouvernances et les politiques qui se développent au sein des espaces transfrontaliers ? Dans une perspective interdisciplinaire, les auteurs de ce volume proposent des réponses multiples pour comprendre les transfrontalités conçues, vécues ou perçues. Présentées lors du colloque international « Représentations du transfrontalier », organisé par le Centre de recherche sur les médiations à l’Université de Haute-Alsace, les analyses portent sur les expériences transfrontalières au sein de la Grande Région, dans l’espace du Rhin supérieur, dans la région franco-genevoise ou encore entre la France et l’Espagne. Elles concernent également des territoires français limitrophes d’autres non européens comme le Brésil et l’Afrique."



Angeliki Koukoutsaki-Monnier est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Haute-Alsace (IUT de Mulhouse) et membre du Centre de recherche sur les médiations (CREM). Elle est notamment l’auteure de travaux sur les constructions symboliques des identités collectives. 



Presses universitaires de Nancy, 2011, 300 p., 20 euros

vendredi 24 juin 2011

Jean-Christophe Bailly "Le dépaysement"



Je rentre de Chemnitz avec des photos, des essais d'écritures griffonnés dans mon carnet, une clef USB représentant la tête de Karl Marx, et le Dépaysement, livre de Jean-Christophe Bailly qui m’a accompagné durant ce voyage. Dans une conférence donnée au centre Pompidou le 4 mai dernier, Jean-Christophe Bailly explique qu’il a écrit ce livre pour identifier une émotion de la provenance, qu’il distingue de l’appartenance. Son essai croise le politique et la question de l’identité nationale. Selon lui, l’on assiste soit à une annulation des identités nationales, soit à une crispation sur des idées fermées. Or le processus de l’identité, de l’individuation est ouvert. Ainsi le livre se nomme « le dépaysement » comme un garde-fou pour qu’il ne soit pas question de racines. Cette ambition est commune au projet d’installation des drapeaux-nuages qui sont en perpétuels mouvements, empêchant tout enracinement.



samedi 18 juin 2011

Weltecho





« Das Gluck, weisst du was das ist ? Eine unendlische ruhe, ich finde keinen geschreiteren Ausdruck dafür. Das kommt erst, wenn alles vorbei ist, des Ehrgeiz, die Demütigung, der Neid, der Wettbewerb… »
Cette phrase de Paul Cezanne est inscrite sur la pierre dans la cour de WELTECHO, collectif d’artistes de Chemnitz qui travaille dans les anciens locaux administratifs d’une Filature. L’artiste Véronica Seidel me parle de différents quartiers du centre ville, des rues désertées, comme le Sonnenberg et le Brühl Boulevard. Frank Maibier, qui possède aussi un atelier ici, est occupé à écrire des prénoms africains, dans le cadre d’un projet intitulé Willkommen, et qui questionne la place de l’étranger à Chemnitz. (Photos : en haut Frank Maibier, en bas Véronica Seidel dans la cours du Weltecho.)



Sonnenberg

vendredi 17 juin 2011

Jana et Véronica



Die Gedanken sind frei


Stefan Weber, Türmer , devant la mairie de Chemnitz


Devant la mairie de Chemnitz, j'entends les premières notes de cette chanson bien connue : "Die Gedanken sind frei". Les notes jouées sur un xylophone envahissent discrètement l'espace sonore de la place, et résonnent dans ma tête avec la mouvance des nuages, qui passent comme des ombres, que nul ne peut atteindre :
Die Gedanken sind frei / wer kann sie erraten? / Sie fliehen vorbei / wie nächtliche Schatten. Kein Mensch kann sie wissen, / kein Jäger erschießen / mit Pulver und Blei: Die Gedanken sind frei! ( Les pensées sont libres ! Qui peut les deviner ? Elles passent comme des ombres nocturnes / Personne ne les connaît, / aucun chasseur ne les atteint / avec de la poudre et du plomb : Les pensées sont libres ! )
J’ai rendez-vous avec le Türmer, Stefan Weber qui exerce ce métier depuis 1970. Le Türmer a pour fonction de surveiller les alentours de la ville depuis sa tour la plus haute et de prévenir la population en cas de danger. Il est muni d’une corne et possède d’autres instruments pour amplifier le son. Avant d’être Türmer, Stefan Weber a tenté plusieurs métiers comme Schlosser, peintre d’affiche puis peintre pour lettres publicitaires, dessinateur de plans de ville puis serveur en chef dans deux bars de nuits connus à Chemnitz : Le Cosmos et le Rote Muhle.
Passionné par la transmission de histoire de sa ville, dont le nom « Chemnitz » provient du slave et signifie Stein Barr, pierre de ruisseau, il n’a jamais écrit le nom donné par le régime communiste à sa ville : Karl-Marx-Stadt. Comme il était interdit d’écrire le nom de Chemnitz, il écrivait CHTZ. Après la chute du mur, il s’est engagé pour que Karl-Marx-Stadt redevienne Chemnitz.  Selon Stefan Weber, le nom de Karl-Marx-Stadt a rompu toute conscience historique liée à l’essor industriel de la ville. Les communistes ont rejeté toute cette industrie liée à la réussite individuelle de grande famille bourgeoise, et cela s’est traduit par la destruction des maisons en briques rouges, de leurs arrière-cours. La Brücke Strasse est un exemple caractéristique. Dans les années trente, nous y voyons un boulevard aux maisons bourgeoises, un marché, un ruisseau. À la place, le régime communiste a réalisé une immense avenue, qui passe au-dessus du ruisseau, le masquant sous une chape de béton. L’avenue n’est en aucun cas conviviale, ne permettant plus le commerce de proximité ni la flânerie. Du haut de sa tour, il est fier de montrer un paysage urbain où s’entrelacent des strates d’histoire.







jeudi 16 juin 2011

ARRIVÉE À CHEMNITZ


Vue de la fenêtre de l'hôtel An der Oper
Arrivée en gare de Chemnitz à 19h26. Je suis accueillie par Jana Hempfing, une jeune femme menue qui me rappelle les femmes de Cranach. L’ampleur des rues me frappe dès que je sors de la gare… « des avenues prévues pour les défilés des tanks, pour les parades » me dira-t-on le lendemain. Marcher dans Chemnitz s’est se plonger dans l’histoire, puisque l’architecture communiste y est très présente au centre ville. 
Non loin de la gare, je suis installée dans l’hôtel de l’Opéra (An der Oper). De ma chambre, je peux voir la rue des Nations (Stasse der Nationen), immense boulevard presque vide. Peu de voitures, quelques rares passants, qui, malgré l’absence de circulation, attendent patiemment que le feu passe au vert pour les piétons ! J’observe ce calme, et ce boulevard qui apparaît comme un décor.
En sortant de l’hôtel, l’on continue sur la rue des Nations pour aller vers le centre ville, l’on croise la rue du Pont (Brücke Strasse). Impossible de ne pas voir l’imposante tête de Karl Marx, en marbre noir de Russie, souvenir de cette époque ou Chemnitz s’appelait Karl-Marx-Stadt (1953-1990).
Des mâts porte-drapeaux sont présents dans toute la ville. Le passant ne les remarque guère car, tels des caméléons, leur couleur grise se confond avec le gris des façades. Ils sont peu utilisés. Un emplacement de trois mâts porte-drapeaux attire mon attention. Il est situé devant l’immeuble du parti, appelé par les habitants le W ou le « dent de scie » en écho avec sa forme caractéristique. Le lieu est particulièrement symbolique, il est central, visible de loin, il est idéal pour l’installation des drapeaux-nuages. À quelques pas de là, je choisi un deuxième emplacement devant la Stadt-Halle, autre bâtiment de la période communiste.



mardi 14 juin 2011

Essai d'impression

Ateliers municipaux, rue de la Merzau, Mulhouse
Premier essai d'impression d'une vue de nuages sur un drapeau de taille finale. Cet essai est réalisé dans l'entreprise Sorim. Puis je prends un rendez-vous au service Pavoisement et Fête de la ville de Mulhouse permet de comparer cette première impression non confectionnée avec les drapeaux officiels, conservés dans les réserves municipales. Monsieur Mischdorfer me montre les drapeaux officiels qui sont conservés dans les réserves des ateliers. 

lundi 25 avril 2011

Beyond the borders / Le transfrontalier

L’image des nuages nous emmène toujours ailleurs, plus loin, par-delà les frontières des hommes, par-delà ce qui fonde la société même (famille, économie, religion, patriotisme) à l’instar de cet étranger que l’on interroge dans le poème de Charles Baudelaire. L’étranger est un homme de passage, il est sans attaches. Interrogé sur ce qu'il aime le mieux, il récuse la famille, les amis, la patrie, la beauté et la richesse, avant de conclure : « J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages ! ». Les nuages incarnent la liberté, ils transgressent les territoires définis. Les nuages agissent comme appel vers l’infini, par-delà les frontières érigées par les hommes, qu’il s’agisse de frontières réelles ou symboliques. Le mouvement des nuages dépasse les frontières, les limites de territoires, il symbolise le transfrontalier.
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Das Bild der Wolken führt uns immer anderswohin, weiter weg, jenseits der Menschengrenzen, jenseits dessen, was die Gesellschaft ausmacht (Familie, Wirtschaft, Religion, Vaterlandsliebe), so wie bei dem Fremden, der in Charles Baudelaires Gedicht gefragt wird. Der Fremde ist ein vorübergehender Mensch, ohne Bindungen. Darüber gefragt, was er am liebsten hat, verwirft er die Familie, die Freunde, das Vaterland, die Schönheit und das Reichtum, und schließt mit: « Ich liebe die Wolken…die Wolken, die vorüberziehen… dort… die wundervollen Wolken ! ». Die Wolken verkörpern die Freiheit, sie gehen jenseits der abgegrenzten Gebiete. Die Wolken wirken wie ein Appell zum Unendlichen, jenseits der von den Menschen festgesetzten Grenzen, sei es reelle oder symbolische. Die Bewegung der Wolken geht über die Grenzen, die Gebiete hinaus, sie symbolisiert das Überschreiten von Grenzen.

mardi 12 avril 2011

TWIN CITIES


Le projet artistique But… the clouds consiste au déploiement de drapeaux-nuages dans différentes villes et sites en fonction de liens géographiques, économiques, historiques, symboliques. En 2011/2012, le projet se déploie entre Mulhouse et des villes avec lesquelles Mulhouse entretient des relations de jumelage : Chemnitz et Kassel (DE) et Timisoara (RO). Entre mai et juin 2011, Anne Immelé a réalisé des prises de vue de nuages dans ces villes. Une photo de nuage a été choisie pour chaque ville puis imprimée sur un drapeau. Dans chaque ville, une installation réunira les drapeaux-nuages issus de ces prises de vue. Les sites sont des mâts municipaux choisis en fonction de leurs caractéristiques de visibilité, de spécificité géographique ou historique. Le nom de chaque ville et la date de prise de vue seront inscrits sur les mâts. Les installations in situ sont prévues en juillet-août 2011 à Timisoara (place de le victoire) et d’avril à juin 2012 dans les autres villes. /// Das Kunstprojekt « But… the clouds » besteht darin, Wolkenfahnen zugleich in Mulhouse (FR) und in Städten zu zeigen, mit welchen Mulhouse eine Partnerschaft und Mitarbeit pflegt : Kassel, Chemnitz, Freiburg (DE), Temeschwar (RO). Anne Immelé hat die Wolken in den Himmeln dieser verschiedenen Städte fotografiert. In jeder Stadt wird eine Installation die Wolkenfahnen aus diesen Aufnahmen versammeln. Dazu werden Fahnenmasten bevorzugt, welche nach ihrer Sichtbarkeit, geografische und historische Eigenschaft ausgesucht werden. Der Name jeder Stadt wird auf den Fahnenmasten stehen. Das Installieren in situ ist für Juli 2011 in Temeschwar und 2012 in den anderen Städten vorgesehen.



samedi 12 mars 2011

Dissémination des drapeaux-nuages

A. Immelé, FEW, Wattwiller, 2009



Une première dissémination des drapeaux-nuages a eu lieu dans la commune de Wattwiller en juin 2009. Les drapeaux étaient installés aux fenêtres des habitants du village, comme lors de la fête nationale, notamment le long de la route qui mène au Vieil Armand, mémorial de la première Guerre Mondiale, sur un site de bataille ayant fait 30 000 morts.

samedi 19 février 2011

Dominique Païni "L'ATTRAIT DES NUAGES"


"On ne saurait expliquer l'attrait des nuages, l'attirance pour leur processus de formation, pour leur réalité physique, leur apparence changeante, pour l'énigme de leur disparition et leur géométrie capricieuse.
Ils ont nourri la curiosité depuis les débuts de l'humanité ; ils occupent optiquement l'oisiveté, inquiètent l'inlassable goût pour le " grand beau temps " ; ils peuvent détourner l'attention du sujet central d'un tableau ou des prouesses du personnage central d'un film. Ils sont sans doute liés à l'obsession météorologique : connaître " le temps qu'il fera " participe du penchant pour l'organisation, pour la programmation du quotidien.
Ravissent-ils par la séduction de l'instabilité de leurs contours et de leurs ventosités en incessantes métamorphoses ou inquiètent-ils par l'augure de perturbations orageuses ? " Sans aucune description, directement, un nuage nous attire, un autre nous atterre " dit Gaston Bachelard. A travers l'étude de séquences empruntées à une dizaine de films classiques ou modernes, Dominique Païni s'attache à observer l'utilisation narrative et dramaturgique des nuages par Dreyer, Ford, Van Sant, Bergman, Renoir ou Godard, et l'apparition d'une obsession nuageuse chez le spectateur contemporain." EDITIONS YELLOW NOW -Présentation de l'éditeur-